Les mauvaises pratiques de fabrication d’une ficelle apte au contact des aliments

La finalité de cet article n’est pas tant de dénoncer les mauvaises méthodes ou pratiques de fabrication d’une ficelle dite apte au contact des denrées alimentaires, mais plutôt de vous donner (acheteurs, distributeurs…) les clés nécessaires d’une vigilance accrue, en vous expliquant pourquoi.

En effet, en plus d’être nombreuses, les règles à suivre en termes d’alimentarité sont précises et peuvent parfois se révéler difficiles à respecter, tant l’impact dans le process de fabrication est élevé. Et face à des acheteurs n’ayant pas toutes les clés, contourner certaines règles semble alors facile et peu risqué.

Afin de vous sensibiliser, voici à quoi vous devez faire attention.

Risques sur les matières premières :

Premier point, les matières premières de la ficelle.

  • Les fibres naturelles : pouvant être sujettes à l’utilisation d’OGM (notamment pour le coton) ;
  • Les matières brutes ou dîtes “écru” (n’ayant pas subi de traitement) :
    • Résidus de produits phytosanitaires (Phtalates…) ;
    • Présence de souillures animales ;
    • Résidus de rouissage (spores, bactéries…) ;
  • Les ficelles de couleur blanche :
    • Présence de chlore ;
    • Présence d’azurants ;
  • Huiles d’ensimage (introduction d’une certaine quantité d’huile minérale pour favoriser le glissement des fibres).

 

Risques pendant le process :

Nous vous le disions en introduction de cet article, suivre l’ensemble des règles afin de certifier qu’une ficelle est apte au contact des denrées alimentaires peut être fastidieux, tant l’impact sur le process de fabrication est grand. Voici quelques pratiques et risques :

  • Au retordage : pollution aux huiles minérales ;
  • A la teinture : utilisation de colorants non appropriés ;
  • Pollution par projection des machines ;
  • Pollution animale.

 

Risques à l’utilisation mal adaptée du produit :

Le produit lui-même peut être source de risques s’il est utilisé dans des conditions non prévues, pouvant ainsi avoir un impact sur sa capacité d’aptitude :

  • Evolution chimique du produit dans son environnement (utilisation mal adaptée : lavage, température, milieux, usure…) ;
  • Mauvaise tenue des colorants.

Autres problèmes recensés :

Et pour terminer cet article, une liste de problèmes récurrents :

  • Ficelle en fibres naturelles non nettoyée ;
  • Ficelle en fibres naturelles recyclées ;
  • Aucune traçabilité ;
  • Utilisation à des températures et dans des milieux non prévus ;
  • Pas de cohérence entre le certificat et le produit ;
  • Confusion entre le certificat d’alimentarité et les tests de migration ( ! pour rappel, un test de migration certifie seulement que la ficelle est conforme aux normes de migration !) ;
  • Non adéquation des tests et de la marchandise ;
  • Présence de mentions inappropriées sur tests ;
  • Aptitude au contact faite seulement sur une zone du produit, et non le produit entier ;
  • Bonnes pratiques de fabrication non suivies ;
  • Produits multi-matériaux : tests effectués sur un des composants mais pas sur l’autre ;
  • La conformité annoncée ne concerne pas le bon type de matériaux ;
  • Utilisation de tube en carton pour les rolls : est-il apte au contact des aliments ?
  • Livraison de rolls sans emballage ;
  • Adhésif de l’étiquette produit apposé directement sur la ficelle, sous l’emballage.

 

Pour conclure, vigilance est le maître-mot. Lors de vos achats, acheteurs et distributeurs, pensez à vous appuyer sur des entreprises certifiées et à demander l’ensemble des documents nécessaires justifiant l’aptitude du produit à entrer en contact avec aliments.

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